QUE LE SUJET N'EN GARDE AUCUN SOUVENIR OU PAR BRIBES.COMPORTEMENTS NOCTURNES ANORMAUX ? PETITS ÊTRES ? MANIPULATION SEMENCE HUMAINE?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Incube

Ce trouble, qui peut toucher les deux sexes, est également caractérisé par le fait que le sujet n'en garde aucun souvenir ou alors par bribes51.

Ce sont ses proches (ou ses victimes) qui l'informeront de ses comportements nocturnes anormaux. Parfois, les témoins de ces événements déclarent que la personne avait l'air possédée, avec souvent un langage beaucoup plus cru et un comportement plus agressif qu'en temps normal. La sexsomnie s'accompagne d'atonie musculaire et de catathrénie, ou vocalisations inarticulées d’allures sexuelles75, qui peuvent être prises comme surnaturelles par l'entourage crédule51. La rencontre avec un incube peut aussi être considérée comme un éveil confusionnel comme celui caractéristique du syndrome d’Elpénor (hallucination hypnagogique au cours du sommeil lent76), et analogue au somnambulisme. D'autres explications existent : hypersexualité, syndrome du vagin sans repos, épilepsie51. La dimension personnelle est importante, ainsi des traumatismes incestueux d'enfance peuvent expliquer la force de telles hallucinations. Enfin, certains témoignages judiciaires d’enfants concernant des viols nocturnes, après examen, sont considérés comme des affabulations fantasmagoriques dues à une imagination débridée51.

À la Renaissance, des démonologues comme Pierre Crespet (De la haine de Satan pour l'homme, 1590) et Jean Bodin (De la Démonomanie, 1587) expliquent que l'incube est l'une des formes prises par le diable pour pénétrer sexuellement lessorcières52. L'homme médiéval pensait que le diable avait le pouvoir, sous sa forme incube, de prélever le sperme d'un homme endormi, puis qu'il en fécondait une femme, toujours pendant son sommeil53

Page de titre du traité de démonologie nommé Malleus Maleficarum présentant le dieu Hermès en gravure.

Page de titre du Malleus Maleficarum, édition de Lyon, 1669.

 

La bulle papale confirme la politique de traque des incubes, lancée auparavant par les doctes de la Sorbonne qui, en 1318, caractérisent l'action de ces démons comme étant réelle. Cependant, pour le Malleus Maleficarum, l'incube ne peut engendrer, cet attribut étant réservé à Dieu et le diable n'est qu'un vecteur et un manipulateur de la semence humaine44. Contrairement au Sabbat, la relation avec un démon incube n'intervient, pour le Malleus Maleficarum, que dans la sphère privée45. C'est par un truchement que le démon parvient à ses fins :

 

« Un démon succube prend la semence d'un homme scélérat, un démon proprement délégué près de cet homme et qui ne voudra pas se faire l'incube d'une sorcière. Il donne cette semence à un autre démon détaché près d'une femme, une sorcière ; et celui-ci, sous une constellation qui lui est favorable pour produire quelqu'un ou quelqu'une capable de maléfices, se fait l'incube d'une sorcière. »

 

 Malleus Maleficarum43

Moyen Âge et Renaissance

Figure diabolique

Tableau représentant un démon anthropomorphe à peau claire, ailes déployées et bras étendus, tenant dans la main droite une torche et dans la gauche un poignard, dominant une femme voilée et endormie. À gauche, un deuxième démon à peau foncée, aux ailes dressées, se penche sur la femme.
 
Incubus par Charles Walker (1870).

Le terme « incube » est à l'origine utilisé spécialement par le monde ecclésiastique. En effet, si les Grecs y voient le plus souvent une vision particulière entrevue lors d'un cauchemar, les théologiens chrétiens en font un avatar du diable. La proximité dans leurs représentations respectives laisse à penser que la figure du diable comme un être cornu, velu et possédant des pieds de bouc, proviendrait du folklore de l'incube40. La première description du diable comme un être à l'allure de bouc, se dévoilant pendant le sommeil, date de l'an 1000 et apparaît dans le récit des apparitions vécues par le moine Raoul GlaberNote 19,Note 20 :

« Je vis au pied de mon lit un petit monstre à forme humaine. Il avait, autant que je pus le reconnaître, le cou grêle, la face maigre, les yeux très noirs, le front étroit et ridé, le nez plat, la bouche énorme, les lèvres gonflées, le menton court et effilé, une barbe de bouc, les oreilles droites et pointues, les cheveux raides et en désordre, des dents de chien, l'occiput en pointe, la poitrine et le dos en bosse, les vêtements sordides ; il s'agitait, se démenait furieusement. »

 

Thomas d'Aquin cite par ailleurs un passage de la Vie de saint Bernard dans lequel ce moine délivre une femme des attaques d'un incubeNote 29. Il est critiqué par un autre théologien, saint Cassien, qui défend l'idée qu'il soit impossible à un démon d'engrendrerNote 30. L'historien et moine bénédictin Guibert de Nogent (1055-1125) raconte que sa mère, alors jeune et séduisante, a du subir les nombreuses et grossières insultes de la part des incubes. Il ajoute qu'une nuit, « le démon vint tout à coup s’offrir à ses yeux, que ne fermait pas le sommeil, et l’oppressa, presque jusqu’à la mort, d’un poids étouffant », et qu'elle put être sauvée par sa foi51.

 

Débat théologique

Le problème de la génération d'un être issu de l'union d'un incube et d'une femme n'est pas évoqué par les inquisiteursHeinrich Kramer et Jacques Sprenger, auteurs du Malleus, mais saint Thomas d'Aquin en parle déjà dans sa Somme théologique (1266-1273)Note 24,Note 25. Thomas d'Aquin récuse la possibilité que la semence soit celle du démon et, selon lui, le père réel est toujours l'homme, que l'incube manipule à ses finsNote 26,49. Il reprend de fait l'hypothèse de saint-Augustin qui désigne l'incube, dans La Cité de Dieu, comme un faune50 capable d'engendrer des illusions et des hallucinations. 

 

En 1965, dans une vaste étude intitulée Hallucinations et réalité perceptive, le psychiatre français Henri Faure analyse le matériel imaginaire des délires de personnes violées par des entités. Il considère que de telles représentations sont des analogies perceptives de troubles mentaux, souvent renforcés par des espaces particuliers, supports des fantasmes. Le cauchemar et les matériaux oniriques associés sont des troubles primaires de la maladie mentale.

 

Époque contemporaine

 

Maladie psychiatrique

 

Selon Sophie Bridier, « c’est au Moyen Âge que le cauchemar passe du statut de maladie à celui de phénomène diabolique. Dans l’ensemble des mutations qu’a pu connaître l’histoire du cauchemar, celle-ci est peut-être la plus importante (…). Puis du domaine de la démonologie, il passe à celui de la psychiatrie à la fin du xixe siècle65. »

 

Au xve siècle, le médecin italien Giovanni Matteo Ferrari da Grado explique, à propos de l'action des démons incubes, que le médecin n'a pas à tenir compte de ces esprits et doit ramener les accidents qui sont liés à sa croyance à des causes qui relèvent de son art de praticien

Martín Antonio Delrío voit en effet dans l'action démoniaque une maladie confinant le sujet aux cauchemars. Dans sesDisquisitiones magicae, il étudie le cas de la mystique et religieuse franciscaine italienne Angèle de Foligno (1248-1309), en prise avec des démons mâles qui la séduisaient puis la battaient, au point qu'elle ne pouvait se lever de son litNote 32. Il tente de décrire les démons nocturnes et s'appuie pour cela sur plusieurs autorités antiques pour la pensée chrétienne médiévale comme TertullienPhilon d'AlexandrieLactance ou saint CyprienNote 33 :

 

 

SUITE ! 

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