MéSOPOTAMIENS ONT DéJà DISPARU POUR AVOIR éPUISé LEUR TERRE: CULTURES STéRILISéES ! PEUPLES VALLéE DE L'INDUS : DISPARITION MÊME RAISON
http://www.consoglobe.com/sols-fondements-biodiversite-2268-cg
Repères
En 2002, la Commission européenne a lance une politique de protection des sols. En effet, environ 16 % de la superficie de l’Union (a 12), soit plus de 50 millions d’hectares, souffrent de dégradation, tandis que, dans les nouveaux Etats membres, elle atteint environ 35 %. Les atteintes sont variées : érosion, atteinte à la biodiversité, chute de la teneur en matières organiques, contaminations, salinisation, urbanisation.
- Le saviez-vous ? Plusieurs civilisations ont déjà disparu pour avoir épuisé leur terre. C’est le cas des Mésopotamiens, dont les cultures ont fini stérilisées par leur irrigation trop chargée en sels minéraux. Les peuples de la vallée de l’Indus, située dans l’actuel Pakistan, ont disparu pour la même raison.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Acidification_des_sols
L’acidification des sols est une notion importante en agriculture et sylviculture car c'est un processus influençant la fertilité des sols cultivables et augmentant la biodisponibilité de certains toxiques (métaux lourds) naturellement ou artificiellement présent dans les sols.
Bien que l'acidification soit naturelle dans certains contextes géomorphologiques (ex : tourbière acide), l’homme, par ses activités (pollution atmosphérique, engrais, activités minières…), peut fortement l'aggraver.
Les sols artificiellement acidifiés sont plus vulnérables à l'érosion. Et de nombreux polluants y sont plus actifs, car plus biodisponibles. La part des acides naturels (acides organiques essentiellement) et des acides d'origine anthropique pourrait jouer un rôle 1 dans la gravité des effets environnementaux et sanitaires.
Éléments de définition
L'acidité d'un sol se définit par son potentiel hydrogène(pH).
En dessous d'un certain seuil (~6 sur l'échelle pH), le sol est trop acide (pour la plupart des plantes cultivées) : il limite l'activité biologique (fertilité) et sa structure même est dégradé. En effet, l'acidité a une influence sur l’assimilation des nutriments et oligo-éléments par une plante,
ainsi que sur la présence des racines profondes ou des vers de terre qui structurent et aèrent le sol.
De plus dans un sol acide, les métaux lourds et radionucléides sont beaucoup plus mobiles et bioassimilables.
Les indications nécessaires sont le pH du sol, sa capacité d'échange cationique (CEC) ainsi que l'état de saturation de la CEC par les ions autres que hydrogène. Une augmentation du pH vise un pH de 6.5 à 7, cependant, il n'est pas conseillé d'augmenter le pH de plus d'une unité car la vie microbienne du sol en serait fortement affectée. La vie du sol est en effet directement impactée par un excès d'acide comme par un excès de base.
Toxicologie, écotoxicologie
Dans un milieu naturel ou sur les sites et sol pollués, certains éléments toxiques posent des problèmes de toxicité aggravés, car ils sont mieux solubilisés grâce aux pH faibles.
C'est le cas du plomb (facteur de saturnisme pour l'homme, mais aussi de saturnisme animal, qui peut notamment toucher les espèces-gibier.
C'est aussi le cas de l'aluminium (on parle alors de « toxicité aluminique »), de radionucléides, etc.
Impact sur les sols
L’acidité des sols est influencée par un ensemble complexe de transformations chimiques, physiques et biologiques. Tous ces processus sont naturels, mais peuvent être renforcés par les émissions de composés qui résultent de l'activité de l'homme et qui sont susceptibles de se disperser sur de longues distances. Six mécanismes contribuent à l’acidification du sol 3 :
- les processus naturels, tels que la dissociation des acides carboniques et organiques associée au lessivage des bases par la pluie;
- appauvrissement des sols en cations basiques après la récolte;
- l’utilisation inconsidérée d’engrais azotés;
- le boisement avec des conifères;
- le drainage des sols marécageux;
- la fixation des dioxyde de soufre (SO2), oxydes d’azote (NOx) et ammoniac (NH3) atmosphériques provenant essentiellement du secteur de l’énergie, de l’industrie, des transports et de l’élevage des animaux.
L’acidification réduit considérablement la fertilité des sols, essentiellement en affectant leur biologie, en décomposant les matières organiques et en provoquant la perte de substances nutritives. L’utilisation accrue d’engrais 4 ces dernières décennies a entraîné une aggravation de l’acidification, en raison notamment de l’application directe d’ammoniaque liquide. De plus, l’acidification des sols est un facteur déterminant de la libération de cations tels que le fer, l’aluminium, le calcium, le magnésium ou les métaux lourds (qui sont présents dans le sol en quantités significatives, mais qui sont généralement très peu mobiles). Cela a pour effet de réduire le pouvoir tampon des sols (par la décomposition des minéraux argileux) et, partant, de modifier leur capacité à neutraliser l’acidité. Ce phénomène se produit notamment sur les sols dotés d’un faible pouvoir tampon et constitue un problème grave car irréversible. Le chaulage peut contrebalancer cet effet, mais peut avoir des conséquences néfastes sur le faune et la flore du sol.
Enfin, l’acidification des sols est étroitement liée à l’acidification de l’eau, qui peut affecter la vie aquatique, les eaux souterraines et l’approvisionnement en eau potable qui y est lié.
Impact sur les forêts
La défoliation et la perte de vitalité des arbres sont généralement reconnues comme des symptômes de l’impact croissant de l’acidification sur les forêts. Différentes hypothèses ont été émises pour expliquer ce phénomène:
- des agressions multiples;
- l’acidification des sols et la toxicité de l’aluminium;
- l’interaction entre l’ozone et le brouillard acide;
- les carences en magnésium;
- la fixation excessive d’azote.
Toutefois, on ne peut pas établir de manière automatique une relation de cause à effet entre les pluies acides, qui entraînent le dépassement de la charge critique, et la réduction observée du feuillage. Ainsi, même si l’on estime que le déclin des forêts des zones montagneuses d’Europe centrale est dû à l’acidification des sols ainsi qu’à de fortes concentrations d’ozone et de dioxyde de soufre dans l’air ambiant, dans les pays nordiques, il s’avère impossible de relier ce phénomène à une quelconque forme d’acidification d'origine anthropogénique. En réalité, même dans les régions où les dépôts de substances acidifiantes ont diminué, la défoliation des arbres s’est accrue.
Afin d’illustrer l’ampleur de ce problème, le tableau 2 reprend des données sur la défoliation ("fraction d’aiguilles ou de feuilles perdues") dans les pays de l’UE. Certaines différences dans le niveau de dégradation à travers les frontières nationales peuvent s'expliquer en partie par les diverses normes utilisées, mais cette restriction n’affecte pas la fiabilité des tendances dans le temps.
1 | Asman, 1992 |
2 | Environnement en Europe, DOBRIS, AEE, 1995 |
3 | Environnement en Europe, évaluation DOBRIS, AEE, 1995 |
4 | Voir le chapitre sur “L’azote en agriculture”. |
Seuls les effets sur les sols et les forêts seront abordés dans le présent chapitre.
Outre leur contribution à l’acidification, les émissions de SO2, NOx et NH3 sont en partie responsables des problèmes environnementaux suivants:
- l’effet de serre: les NOx contribuent, avec d’autres gaz (composés organiques volatils, méthane, monoxyde de carbone), à la formation de l’ozone troposphérique (O3) que l’on qualifie également de "gaz à effet de serre";
- l'appauvrissement de la couche d’ozone: les NOx contribuent à l'appauvrissement de la couche d’ozone, ce qui a des effets nocifs sur la santé de l’homme, les matériaux et les écosystèmes;
- la dégradation de la qualité de l’air: les NOx et le SO2 sont en partie responsables de la dégradation de la qualité de l’air et de ses conséquences sur la santé de l’homme;
- les dépôts d’ammoniac: la fertilisation azotée a entraîné d'importantes modifications de la végétation naturelle des écosystèmes terrestres dans de grandes parties de l’Europe;
- l’eutrophisation: le dépôt atmosphérique d’azote est à l'origine d'une eutrophisation des écosystèmes terrestres, d’eau douce et marins, d'un lessivage accru de l’azote dans les eaux souterraines, les rivières et les lacs ainsi que de la modification de l'écosystème forestier.
La stratégie communautaire (COM (97) 88), bien qu'axée sur l’acidification (en tant que dépôts acides), aura donc des incidences plus vastes. Une réduction des substances acidifiantes aura des effets bénéfiques sur la santé et la qualité de l’air, tout en contribuant à réduire l’eutrophisation (Encadré 2 et Encadré 3).
SUITE !
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