DU LEVANT : LIBAN -SYRIE-JORDANIE- ISRAËL-PALESTINIENS ! PALESTINIENS !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Palestiniens
Le terme de Palestiniens désigne aujourd'hui un groupe de population arabophone établi principalement dans la région géographique de la Palestine (plus précisément dans les Territoires palestiniens) et particulièrement en Jordanie (environ 70 %).
L'identité nationale palestinienne s'est affirmée progressivement depuis le début du xxe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe, à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Ils revendiquent aujourd'hui un état musulman, recouvrant Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie. Certains Palestiniens revendiquent un grand état arabe recouvrant laSyrie, le Liban, la Jordanie, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Israël et leSinaï. D'autres revendiquent l'annexion d’Israël et des territoires palestiniens par l’Égypte. D'autres encore souhaitent créer un État palestinien à la place de la Jordanie.
Palestiniens
(ar) الفلسطينيون
al-Filasṭīniyyūn
Tawfiq Canaan • Edward Saïd • Mahmoud Darwich •Leïla Khaled
Yasser Arafat • Mohammed Bakri • Hanan Ashrawi •Rania de Jordanie.
Jordanie | 4 500 000 |
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Territoires palestiniens | 3 711 000 |
– Cisjordanie (dont Jérusalem-Est) |
2 311 000 |
– Bande de Gaza | 1 400 000 |
Israël | 1 400 000 |
Syrie | 630 000 |
Chili | 500 000 |
Liban | 402 582 |
Arabie saoudite | 280 245 |
Égypte | 270 245 |
États-Unis | 255 000 |
Honduras | 250 000 |
Émirats arabes unis | 170 000 |
Mexique | 120 000 |
Qatar | 100 000 |
Allemagne | 80 000 |
Koweït | 70 000 |
Salvador | 70 000 |
Brésil | 59 000 |
Irak | 57 000 |
Yémen | 55 000 |
Canada | 50 975 |
Australie | 45 000 |
Libye | 44 000 |
Royaume-Uni | 20 000 |
Pérou | 15 000 |
Colombie | 12 000 |
Pakistan | 8 500 |
Suède | 7 000 |
Guatemala | 1 400 |
Population totale | 11 millions env. |
Régions d’origine |
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Jusqu'aux alentours de 1968, le terme de « Palestiniens » était encore communément utilisé en français (en arabe, le terme فلسطيني « falestînî » désigne les habitants autochtones de la région)[réf. nécessaire] pour désigner les juifs qui habitaient la Palestine du mandat britannique ainsi que leurs descendants, quelles que soient leurs origines juives (voir l'article Sabra).
Toutefois, après la création de l'État d'Israël en 1948, la plupart des Juifs de la « Terre d'Israël » cessèrent progressivement de se définir comme « Palestiniens ».
Ce terme s'est précisé pour exclure progressivement toutes les populations juives vivant dans le territoire de l'ancien mandat britannique, à mesure que les revendications nationalistes des Arabes de Palestine se sont exprimées, à la suite de laguerre des Six Jours.
De nos jours le terme "palestiniens" est utilisé pour représenter les personnes non israélienne ayant vécu, ou ayant eu un membre de leurs famille ayant vécu sur la rive ouest du Jourdain, y compris les soldats jordaniens présent en Cisjordanie de 1948 à 1969.
Certaines personnes œuvrant pour la destruction de l'état d’Israël, ou œuvrant pour la cause palestinienne se considèrent comme palestinienne, ou ont reçu la nationalité. Les palestiniens sont également les personnes vivant sous l'Autorité palestinienne.
Certains personnes de confession non musulmanes, comme certains juifs vivants en Cisjordanie se considèrent comme palestiniens.
Aujourd'hui, selon les acceptions, certains excluent aussi les Arabes de nationalité israélienne en particulier, tandis que d'autres continuent à les appeler « Palestiniens ». L'usage du terme alterne donc en fonction du contexte et de l'époque, entre une signification d'appartenance à une région, à une cause ou à un identité communautaire.
Origines et identités palestiniennes
Origine des palestiniens
L'existence de Juifs dans un territoire portant le nom de Palestine remonte à la période romaine et byzantine (135-634). Ce nom fut donné à ce territoire par l'empereur romain Hadrien en référence aux Philistins1. LorsqueConstantin (324-634) s'empare des provinces orientales de l'Empire romain, les Juifs sont encore majoritaires en Palestine2.
Vient ensuite la conquête de ce territoire en 637 par les Arabes d'Omar, le géographe arabe al-Muqaddasi, originaire de Jérusalem, rapporte que la ville est dominée par les Juifs et les Chrétiens3. Dans le royaume croisé (1099-1291) subsistent 200 Juifs à Jérusalem4. Durant la domination des Mamelouks (1250-1517), un voyageur italien Meshullam ben Menahem Volterra, rapporte que 60 familles juives cultivant la vigne et des céréales dans des fermes autour de Gaza5. Au début de la Palestine ottomane (1517-1917), la population juive est estimée à 10 000 personnes6.
Le développement du sionisme combiné à la peur suscitée par les pogroms (1896-1917) provoque une vague d'immigration vers la Palestine. À la fin de la période ottomane, la population juive est estimée entre 56 000 et 82 000 personnes. La population arabe à plus de 600 000 personnes.
Origine des Arabes palestiniens
Il est possible de suivre l'histoire des grandes familles palestiniennes depuis l'époque ottomane7 comme les familles Khalidi de Jérusalem ou Abou Ghazala de Naplouse. Les notables traditionnels des villes et les campagnes se sont converties à l'occasion de la Nahda en un véritable élite sociale palestinienne (il est possible d'y ajouter les familles Nashashibi ou al Husseini de Jérusalem, les Suwwan à Saint-Jean-d'Acre ou les Farah de Nazareth, deux grandes familles de médecins).
Évolution démographique
Des écrits britanniques de 1918, mentionnent une abondante présence égyptienne en Palestine, notamment à Gaza, région frontière avec l'Égypte.
L'accroissement de la population de Palestine après 1880 est considérée comme étant due à la simple installation de populations arabes du Moyen-Orient attirées par les « opportunités » offertes par l'immigration juive (d'autant qu'aucune frontière n'existait entre les deux rives du Jourdain). En effet l'augmentation de près d’un million d’individus en l’espace d’un siècle, soit de 400 %, a été nourrie par des vagues d’immigration en provenance d’autres provinces de l’Empire ottoman, la Syrie, l’Irak, l’Égypte, le Liban d'aujourd'hui. En 1913, la commission royale britannique déclara que la région est sous-peuplée et est restée économiquement stagnante jusqu'à l’arrivée des premiers pionniers sionistes en 1880, qui sont venus pour reconstruire la terre juive.
Selon cette approche défendue notamment par Alan Dershowitz, les immigrations juives du xixe et du début du xxe sièclefavorisèrent l'arrivée et l'installation de nouvelles populations arabes des régions voisines vers la Palestine. Cette approche est contestée l'historien américain Norman Finkelstein dans son ouvrage Mythes et réalité du conflit israélo-palestinien.
L’administration britannique collabora également à l’installation d’infrastructures, dont la construction d’une voie de chemin de fer entre Jaffa et Jérusalem. Entre 1922 et 1931, le kilométrage de routes pierrées double de 450 à 922.
Dawood Barakat, éditeur du journal égyptien Al-Ahram écrivit en 1914 : « Les sionistes sont nécessaires pour le pays : l’argent qu’ils apporteront, leur connaissances, leur intelligence et l’industrialisation qui les caractérise contribueront sans aucun doute à la régénération du pays. »
Hussein Al-Qibla, gardien des lieux saints en Arabie saoudite écrivit en 1918 : « Les ressources du pays et le sol vierge seront développés par les immigrés juifs. […] Nous avons vu les Juifs des pays étrangers venir en Palestine de Russie, d’Allemagne, d’Autriche, d’Espagne, d’Amérique. »
Dans les années 1920, la province syrienne du Hauran connut une sévère famine. Ce fléau occasionna un mouvement massif de population vers les régions de Palestine en plein développement. D’après le professeur émérite en géographie Moshe Brawer, les côtes méditerranéennes ont accueilli, pendant le mandat britannique, de nombreux travailleurs égyptiens.
Edouard Webbe en 1590, Henry Maundrell en 1697, l’archéologue britannique Thomas Shaw en 1738, Alphonse de Lamartine en 1832, William Thackeray en 1844, Alexander Keith en 1844, le comte François Volney en 1785, James Finnen 1857, Arthur Penrhyn Stanley en 1862, Mark Twain en 1867 et B. W. Johnson en 1892 rapportèrent des témoignages d'une région largement sous-peuplée.
Lewis French, directeur britannique du développement de la Palestine, déclara en 1931 : « Nous l’avons trouvée habitée par des fellahs (agriculteurs arabes) qui vivent dans des taudis de boue et souffrent sévèrement de la malaria très répandue. De grands secteurs étaient non cultivés. […] Il n’y avait presque aucune sécurité publique, les fellahs sont sans cesse soumis au pillage de leurs voisins nomades, les bédouins8. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme
Le sionisme est une idéologie politique, décrite comme nationaliste par les uns et comme émancipatrice par les autres, prônant l'existence d'un centre territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Terre d'Israël (Eretz Israel). À la naissance du mouvement, à la fin du xixe siècle, ce territoire correspondait à la Palestine ottomane, puis après la Première Guerre mondiale à la Palestine mandataire. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à donner ou redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'annexion du Royaume d'Israël à l'Empire romain, à savoir celui d'un peuple disposant d'un territoire. De nos jours, il comprend le post-sionisme, qui veut donner une orientation laïque à l'État d'Israël, normaliser les relations avec les Palestiniens, et le néosionisme, qui revendique le transfert des Palestiniens et des Arabes israéliens vers les autres pays arabes.
Le mouvement sioniste est né parmi les communautés ashkénazes d'Europe centrale et orientale sous la pression despogroms, mais aussi en Europe occidentale, à la suite du choc causé par l'affaire Dreyfus – qui compte parmi les motifs du lancement du Congrès sioniste par Theodor Herzl1. Bien qu'ayant des caractères spécifiques du fait de la dispersion des Juifs, cette idéologie est contemporaine de l'affirmation d'autres nationalismes en Europe.
Le sionisme doit son nom au mont Sion, une des collines sur laquelle fut bâtie Jérusalem.
Eretz Israël
La tradition biblique désigne sous le nom d'Eretz Israël (Terre d'Israël) la terre promise par Dieu au peuple juif, terre des deux royaumes israélites (voir Royaume d'Israël et Royaume de Juda).
À partir du début du sionisme, le terme va prendre une dimension moins religieuse et plus politique : c'est le territoire ancestral revendiqué pour la recréation de l'État juif.
Au cours du xxe siècle, la question de l'appartenance de la Jordanie (surtout de sa partie occidentale) à Eretz Israël a fait débat au sein du mouvement sioniste (voir le chapitre La scission des sionistes révisionnistes (1925-1935)).
Au début du xxie siècle, ce terme désigne généralement l'État d'Israël et les territoires palestiniens occupés durant laguerre des Six Jours en 1967 : la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza.
Par principe, la plupart des tendances politiques du mouvement sioniste considèrent qu'Eretz Israël appartient de droit au peuple juif (pour des raisons au moins historiques, voire pour des raisons religieuses chez les sionistes religieux).
Mais toutes les tendances du mouvement sioniste ne revendiquent pas un État juif sur la totalité de Eretz Israël : certaines sont favorables à un certain degré de partage avec les Palestiniens, d'autres y sont hostiles.
Israël
"Israël" est à l'origine le second nom de Jacob, fils d'Isaac, petit-fils d'Abraham.
Par extension, la Torah désigne sous ce nom la population supposée descendre d'Israël, désignée fréquemment comme Bnei Yisrael : « les fils d'Israël », ou les « Enfants d'Israël ».
Israël fait également référence à un des deux royaumes juifs antique : leRoyaume d'Israël en référence duquel fut choisi à l'époque contemporaine le nom de l'État d'Israël, créé en 1948.
Palestine
Dans les textes non bibliques, le terme de « Palestine » (Palaïstinê) apparaît pour la première fois sous la plume de l'historien grec Hérodote, au ve siècle av. J.-C., en référence au peuple des Philistins, habitant la région côtière de la Méditerranée (de l'actuelle région de Tel-Aviv jusqu'à l'actuelle frontière égyptienne, en incluant la bande de Gaza). Sous la domination romaine, le terme a pris un sens plus large pour finalement englober toute la région.
Avant les révoltes juives et notamment la chute du Second temple en 70, la Judée forma une province distincte, gouvernée par un légat propréteur (plus tard consulaire), qui commandait en même temps les troupes d'occupation.
Après les révoltes juives de 132-135, la destruction complète de la Ville sainte, la fondation de plusieurs colonies grecques et romaines en Judée, le nouveau nom de Ælia Capitolina donné à Jérusalem (dont l'entrée est interdite aux juifs) manifestent le refus de l'Empire romain d'accepter le maintien d'une nation juive en Judée. La région perd son autonomie et est intégrée dans la province de « Syrie-Palestine » (Syria Palæstina).
À l'époque moderne avant la création d'Israël, le terme est utilisé dans les textes officiels pour désigner la région où un « foyer national juif » doit s'établir, comme dans la Déclaration Balfour ou dans le Mandat britannique sur la Palestine.
Cisjordanie ou Judée-Samarie
Cisjordanie est un terme moderne, employé dès la fin du XIXe en français, pour désigner les territoires à l'ouest duJourdain3. Après la création de la Transjordanie par les Britanniques, le terme de Cisjordanie s'oppose à celui de Transjordanie pour désigner les territoires de la Palestine situés à l'ouest du Jourdain, comme le montre le Larousse universel de 1928, à l'article Juif4. À partir de 1948 et de la création de l'État d'Israël, « Cisjordanie » a été restreint dans son usage courant aux territoires annexés par Israël5, sur la rive ouest du Jourdain. Quant à l'expression « territoires occupés », elle renvoie aux territoires conquis par Israël lors de la guerre des Six Jours, par opposition à ceux conquis lors de la Première Guerre israélo-arabe.
Judée et Samarie sont des termes utilisés depuis l'Antiquité, par exemple par Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle, pour désigner différentes parties de ces territoires de la rive occidentale du Jourdain6 et repris de l'hébreu. Ces termes ont été utilisés dans la résolution 181 de l'ONU pour désigner précisément certains des territoires dans le partage de laPalestine7.
Terminologie : synthèse
On utilise de façon relativement neutre les termes Israël (pour désigner l'État d'Israël), Palestine pour désigner la région administrée sous le mandat britannique consécutif à la chute de l'Empire ottoman, Jérusalem-Est pour désigner la partie de Jérusalem sous administration jordanienne de 1948 à 1967 (cette partie comprend la vieille ville de Jérusalem) etbande de Gaza pour désigner cette partie du territoire palestinien administrée jusqu'en 1967 par l'Égypte, puis occupée par Israël de 1967 à 2005.
Les termes « Palestine » ou « Eretz Israël » pour désigner l'ensemble de la région postérieurement à la création d'Israël expriment par contre de fortes préférences idéologiques, pro-palestinienne pour la première, pro-israélienne pour la seconde.
L'utilisation des termes Cisjordanie ou Judée-Samarie pour désigner l'ouest du Jourdain n'est pas totalement neutre non plus. Cisjordanie est un terme utilisé par les instances internationales, et Judée-Samarie par la partie israélienne.
À l'intérieur même du sionisme, défendre Israël ou défendre Eretz Israël n'a généralement pas la même signification. Dans le premier cas, on veut défendre le principe d'un État, sans insister sur des frontières particulières. Dans le second, on se réfère au territoire désigné par la Bible, en particulier le Livre de Josué, qui s'étend sur les deux rives du Jourdain.
Dans l'article ci-dessous, le terme « Palestine » sera utilisé pour désigner le territoire entre la seconde révolte juive (vaincue en 135) et la proclamation d'Israël (en 1948). Le mouvement sioniste lui-même a utilisé les deux terminologies assez largement avant la création de l'État d'Israël en 1948.
Pour la partie de cet article postérieure à la création d'Israël, on parlera généralement d'« Israël », de la « Cisjordanie », de « Jérusalem-Est » et de la « bande de Gaza », termes les plus utilisés en français et reconnus par l'ONU.
Histoire du sionisme avant Israël
Au cours de l'Antiquité, les populations juives se sont (et ont été) largement dispersées, d'abord autour de la Méditerranéeet au Moyen-Orient, puis en Europe. Le lien entre les populations juives actuelles et les juifs de l'Antiquité n'est pas total, des conversions ayant existé dans l'Antiquité, et même après8,9,10,11, même si des études génétiques montrent le maintien de certains marqueurs génétiques typiquement moyen-orientaux dans la majorité des populations juives12.
Mais indépendamment des origines géographiques des communautés, les Juifs ont toujours affirmé leur nostalgie de Jérusalem comme dans le psaume 137 composé lors du premier exil à Babylone au vie siècle av JC : « Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies! »13. Depuis la destruction du Temple en 70, à la suite de la Première Guerre judéo-romaine de 66-73, une partie des Juifs exprime le désir de se rassembler en « Eretz Israel ». Ainsi, tous les ans durant la fête de Pessah, le souhait L'an prochain à Jérusalem est prononcé, et des petits groupes de Juifs religieux « montent » régulièrement en Terre sainte depuis l'Antiquité, surtout vers les villes saintes deSafed, Tibériade, Hébron et Jérusalem. L'eschatologie juive affirme aussi la venue d'un messie qui ramènera les Juifs sur leur terre. Ainsi pour Maïmonide : « Les Temps messianiques auront lieu lorsque les Juifs regagneront leur indépendance et retourneront tous en terre d'Israël14 ».
Sous la pression de l’antisémitisme européen et sous l’influence des idéologies nationalistes et d'indépendance nationale, une partie de la population juive européenne (surtout en Europe centrale et orientale, où l'intégration est difficile) transforme à la fin du xixe siècle ce désir religieux en un projet politique : le sionisme. Les premières organisations (Amants de sion) apparaissent en 1881. À partir de 1882, le baron français Edmond de Rothschild achète de la terre en Palestine ottomane et finance le premier établissement à Rishon LeZion. L'Organisation sioniste mondiale est créée en 1897.
En s'appuyant sur les ambitions coloniales britanniques au Moyen-Orient, le mouvement sioniste se voit attribuer un « Foyer national juif » en Palestine, par la déclaration Balfour(1917), la conférence de San Remo (1920) et le mandat de la Société des Nations (1922), contre l’avis des Arabes palestiniens qui craignent d'être à terme dépossédés. La Palestine est alors placée sous mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire ». Voir aussi le chapitre de Histoire du sionisme : le mandat de la SDN.
De 1918 à 1948, au cours de l'Alya, la population juive en Palestine passe de 83 000 personnes à 650 000. La croissance est due à une forte natalité, mais surtout à une forte immigration due aux troubles politiques de l'Europe de l'entre-deux-guerres, ainsi qu'à la montée de l’antisémitisme en Europe centrale et orientale dès les années 1920. Cet antisémitisme culminera avec la Shoah. Pendant cette période, l'Agence juive favorise l'immigration juive par tous les moyens : en 1933, elle est contrainte de passer un accord avec les nazis15 pour rendre possible l'émigration de Juifs allemands vers la Palestine. Dès la seconde moitié des années 1930, après les restrictions sur les certificats d'immigration délivrés par les Britanniques, elle organise l'immigration clandestine.
Durant la même période, la conscience nationaliste palestinienne se développe et la population arabe de Palestine s'oppose au sionisme, à l'immigration juive et au mandat britannique, parfois dans la violence.
En 1939, après 3 ans de révolte arabe et à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne prend une orientation plus pro-arabe. Dans son livre blanc sur la Palestine, elle annonce la diminution drastique de l’immigration juive et promet la création d'un État arabe indépendant dans les 10 ans. Mais après un conflit violent cette fois contre les Juifs sionistes entre 1944 et 1947, les Britanniques remettent leur Mandat à l'Organisation des Nations unies.
En novembre 1947, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine entre un État juif (sur 55 % du territoire) et un État arabe tandis que Jérusalem devient un corpus seperatum sous administration internationale. Le plan est accueilli avec allégresse par l'Agence juive et le Yichouv mais il est rejeté par les Arabes palestiniens, par les États arabes et par les factions sionistes de droite. Les Britanniques, qui se sont abstenus lors du vote, annoncent qu'ils ne collaboreront pas à sa mise en place. Dès le lendemain, la violence débute, opposant les forces paramilitaires de chaque camp et faisant de nombreuses victimes civiles. L'État d'Israël est proclamé le 14 mai 1948, dernier jour du mandat. La Ligue arabe déclare l'état de guerre16,17 et la Transjordanie, l'Égypte, la Syrie et l'Irak prennent part au conflit. En quelques mois, les forces israéliennes prennent l'avantage sur leurs adversaires et « libèrent » Jérusalem-Ouest. La guerre entraîne un bouleversement démographique : 750 000 arabes[réf. nécessaire] fuient ou sont chassés d'Israël et se réfugient enCisjordanie, dans la Bande de Gaza, en Transjordanie et au Liban tandis que dans les années qui suivront, 800 000 Juifs quitteront le monde arabe, dont 500.000 environ[réf. nécessaire] sont chassés. En 1949, Israël et ses voisins signent des armistices qui mettent fin à la « guerre d'indépendance ». L'objectif principal du sionisme, la création d'un État juif, Israël, est réalisé et le pays entre à l'ONU la même année.
Histoire du sionisme et d’Israël depuis 1948
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