DU LEVANT : LIBAN -SYRIE-JORDANIE- ISRAËL-PALESTINIENS
Liban : les djihadistes syriens devraient se retirer dans les 24 heures
Le Monde.fr avec AFP |
Des chars de l'armée libanaise près d'Ersal, le 6 août. | REUTERS/HASSAN ABDALLAH
Deux cheikhs salafistes ont annoncé, mercredi 6 août, avoir obtenu le retrait dans les vingt-quatre heures de tous les djihadistes qui ont pris le contrôle samedi de la ville libanaise d'Ersal, et la libération des soldats et policiers aux mains des assaillants.
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« Le cessez-le-feu a été prolongé jusqu'à jeudi 17 heures à la suite d'un accord conclu entre le premier ministre libanais, le commandement de l'armée et toutes les parties concernées. Les combattants présents à Ersal ont commencé à se diriger au-delà de la frontière libanaise », a déclaré à la presse le négociateur cheikh Hossam Al-Ghali, en quittant cette localité frontalière de la Syrie.
19 MILITAIRES ET 17 POLICIERS ENCORE RETENUS
« Nous ne connaissons pas leur nombre et nous n'avons pas les moyens devérifier, mais le reste des hommes armés s'est engagé à se retirertotalement d'Ersal dans les vingt-quatre heures. Ils ont demandé à ne pasêtre la cible de tirs durant leur retrait et si c'était le cas cela remettrait en cause toute la négociation », a ajouté l'autre négociateur, Samih Ezzedine.
Une trêve humanitaire était en vigueur jusqu'à mercredi soir, ponctuée parfois de tirs d'armes automatiques, tandis que l'armée avait envoyé d'importants renforts autour de cette ville sunnite de 35 000 habitants, qui héberge 47 000 réfugiés syriens. Les négociateurs ont par ailleurs annoncé que trois soldats avaient été relâchés mercredi par les djihadistes, qui en détiennent encore dix-neuf et dix-sept policiers. « Tous les prisonniers sont vivants et si les négociations sont difficiles, il y a des promesses claires et positives des groupes à Ersal pour leur libération et j'espère que cela sera réglé jeudi », a précisé M. Ezzedine.
En contrepartie, aucune poursuite ne pourra viser « les civils syriens et libanais, nous nous sommes engagés sur ce point auprès des combattants. C'est une ligne rouge », a expliqué M. Ghali. Les combats dans la région d'Ersal ont éclaté après l'arrestation, samedi, d'Imad Ahmad Jomaa, un chef du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaida, selon une source militaire.
L'ARABIE SAOUDITE PROMET UN MILLIARD DE DOLLARS
D'après l'armée, dix-sept soldats libanais et des dizaines de djihadistes sunnites ont été tués depuis dans les affrontements, et 86 militaires ont été blessés. Selon le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), outre les militaires, 38 personnes ont péri et 268 ont été blessées dans les combats dans cette ville.
L'ex-premier ministre libanais Saad Hariri, plus haut représentant politique de la communauté sunnite, a annoncé de Jeddah que le roi saoudien, Abdallah, fournirait à l'armée libanaise un milliard de dollars pour renforcer la sécurité duLiban. Mercredi, lors d'une conférence, il a précisé que l'argent serait disponible immédiatement et qu'il serait en contact avec le premier ministre, Tamam Salam, le gouvernement et l'appareil militaire et sécuritaire libanais.
« Je vais examiner avec eux les programmes [...] pourpourvoir aux besoins urgents de l'armée et contribuerdirectement à l'approvisionnement pour lutter contre le terrorisme. Chaque fois que l'armée libanaise, les forces de sécurité intérieures (police) ou n'importe quelle force de sécurité légale au Liban feront connaître leurs besoins immédiats pour combattre le terrorisme, il y aura les fonds nécessaires. »
DANS L'ATTENTE DES ARMES FRANÇAISES
A la fin de décembre, Ryad s'était engagé à octroyer trois milliards de dollars à l'armée libanaise afin que celle-ci, faiblement équipée, puisse se procurer des armes françaises. Depuis, les discussions se sont enlisées sur l'établissement de la liste de matériel.
Le Liban a fait part mardi de son mécontentement devant le retard pris par laFrance alors qu'il a un besoin crucial de ces armes pour contrer les djihadistes dans l'Est et pour se défendre dans le bastion islamiste du Nord. Le ministre des affaires étrangères libanais, Gebrane Bassil, est revenu mercredi à la charge. « Nous avons besoin d'une aide immédiate, car nous sommes engagés dans la bataille. »
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Combats au Liban, à la frontière syrienne par lemondefr
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